DE KEYZER Henri - Sdt - Mat 11011 1er Bataillon - C Coy - 1er Peloton |
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Soldat De Keyzer Henri
1er Bataillon - Compagnie C - 1er Peloton
Matricule : 13456
Henri De Keyzer a signé son engagement en novembre 1944 à la Grand Place de Bruxelles. Il fut appelé pour se rendre le 26 décembre 1944 à Saint-Nicolas Waes.
Durant ce rude hiver, il suivit son nstruction à Tamise. Tous les volontaires étaient logés dans la chapelle d'une école.
Après son instruction à Tamise, il rejoint le 1er Bataillon à Saint-Nicolas où il retrouvera les frères Liegeois. Ils feront partie de la même compagnie ainsi que du même peloton.
Au mois de mars, la Brigade Piron se rend en Campine pour assister à des manoeuvres, le 1er Bataillon opère ainsi à Bourg-Leopold. Le 13 mars, un drame se produit : "je me trouve en fin de peloton, lorsque le sergent m’appelle vers l’avant. A peine arrivé à sa hauteur, explosion se produit. Le soldat Marcel Larochette qui marchait en queue de peloton avait posé le pied sur une mine!
Il fut tué ainsi que le Cpl. Louette et le Sdt. Blomme.
Sdt. Larochette Marcel |
Cpl. Louette Fernand |
Sdt. Blomme Willy |
De plus, nous comptions plusieurs blessés. Notre peloton perdait ainsi une grande partie de son effectif.
Début du mois d’avril, la Brigade quitte définitivement St.Nicolas-Waes pour la Hollande. Notre compagnie s’installe à Leeuwen-Beneden derrière la digue le long du fleuve “le Waal”. Devant nous, de l’autre côté du fleuve, les Allemands occupent Ochten. La nuit nous installons des Tunderflash à des fils pour tenir l’ennemi à distance. Durant une quinzaine de jours, nous lancions des patrouilles de reconnaissance vers la rive ennemie, les Allemands en faisaient autant. Souvent, durant la nuit, des fusées ennemies éclairaient le ciel suivies de rafales de balles de mitrailleuses qui sifflaient juste au-dessus de nos têtes!
Beneden Leeuwen le long du “Waal”
Vers la mi-avril nous faisons mouvement vers Nimègue et nous nous trouvons entre le Waal et le Rhin, nous relevons les Canadiens.
En face de nous se trouve la Grebbellinie près de Ochten. Fin avril, nous recevons l’ordre d’attaquer Ochten de nuit. Sous les bombes éclairantes de l’ennemi, nous nous trouvons à découvert sur une plaine sans arbres ou abris. Les tirs de mitrailleuses allemandes se font de plus en plus denses.
Ce qui m’a frappé, ce sont les obus tirés par l’artillerie allemande qui s’enfonçaient dans la terre sans exploser!
Nous essayons de riposter, mais sans gagner vraiment du terrain. Quelques jours plus tard, nous apprenons qu’il y a des pourparlers de cesser-le-feu du côté Allemand. Nous resterons sur nos positions jusqu’au 8 mai.
Ce qui m’a également frappé est l’odeur de cadavres d’animaux. Le bétail était dispersé dans les champs qui se trouvaient entre nos positions et celles de l’ennemi.
Après la capitulation, nous désarmons toute une division allemande avant de nous rendre en Allemagne. Avant de rentrer en Belgique pour fêter Noël, je suis promu au grade de sergent. Finalement je suis démobilisé en avril 1946.
De Keyzer Henri